Des régimes alimentaires traditionnels pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle pérennes
Les régimes alimentaires traditionnels de l’Afrique sont essentiellement composés d’aliments se présentant sous une forme non préparée à forte teneur en fibres à l’instar du mais, du manioc, du millet de l’orge, de la banane plantain et autres légumineuses.
Toutefois, avec l’industrialisation, une bonne majorité d’Africains, surtout en zone urbaines, se sont assujettis à trop consommer des aliments transformés à teneur élevée en graisse et en sucre et, ne contenant que de faibles quantité d’éléments nutritifs au détriment des aliments traditionnels à la fois sains, équilibrés et nutritifs.
C’est fort de cela qu’à la veille de la 5eme Journée Africaine pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle qui se tient aujourd’hui 3 novembre à Kinshasa en RDC, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Union Européenne ont organisé un symposium portant sur ‘’les régimes alimentaires africains indigènes durables pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle’’.
Selon l’Ambassadeur et Chef de la Délégation de l’Union Européenne en RDC, S.E Jean Michel Dumond, "malgré les progrès enregistrés certaines régions d’Afrique ont toujours des taux alarmants de malnutrition liés en partie à la négligence et la sous-utilisation de certaines espèces indigènes aussi bien végétales qu’animales.’’ Il est regrettable, poursuit-il, de constater qu’avec tout son potentiel l’Afrique dépense plus de 40 milliards par an dans l’importation de nourriture alors que l’agriculture devrait être le vivier pour la création d’emplois et de croissance durable’’’.
Participants at the event
Constatant que la nutrition présente un obstacle pour le développement de l’Afrique, Mr Ndiaga Gueye, Représentant de la FAO en RDC, a estimé qu’autant qu’il ne pourrait avoir de régime alimentaire idéal pour tous, il est plutôt ‘’recommandé d’encourager les investissements dans des politiques de diversification de régimes alimentaires qui contribueraient grandement à la croissance économique de l’Afrique.’’ Poursuivant sur le mode du plaidoyer, Mr Gueye affirmera qu’il est ‘’ également important d’avoir recours aux aliments dits traditionnels non utilisés et qui ont des vertus que les aliments transformés ne possèdent pas surtout que les aliments transformés sont à l’origine de nombreuses maladies tel que le diabète et l’obésité entre autres’’.
Se référant aux engagements pris par les dirigeants africains lors de leur dernier sommet à Malabo; engagements portant sur les questions de nutrition, parrainés et portés par le Roi du Royaume du Lesotho, Sa Majesté Letsie III, S.E. Dr Mustapha Kaloko, Commissaire de l’UA en charge des Affaires Sociales, a déploré le peu de recherches faites par les Africains sur les questions de sécurité nutritionnelle et alimentaire tout en estimant qu’au cours des 5 dernières années l’Afrique sub-saharienne a accompli des progrès notables en la matière.
Dedicated DRC government members
Au total, les participants au symposium qui ont été gratifiés d’un diner avec au menu des mets africains durables pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, s’attendent tous à ce qu’au sortir du symposium la sensibilisation soit renforcée afin qu’une plus grande majorité d’Africains sachent que les régimes alimentaires africains durables peuvent améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et que, pour ce faire, le renforcement des partenariats en vue de soutenir des engagements plus audacieux dans la promotion des aliments africains traditionnels sont, on ne peut plus, impérieux.