Dec 28, 2015 | News

“Gagnons du temps, avacons plus rapidement et produisons des résultats” – President Macky Sall

Le Sommet de Dakar sur le financement des infrastructure en Afrique a ouvert pour de bon dans la capitale sénégalaise aujourd'hui, avec des messages clés d'espoir, d'aspiration et de détermination des chefs d'Etat africains et des dirigeants industriels.

Le sommet de deux jours, acceuilli par le Président Macky Sall, a commencé le 14 Juin avec un accent particulier sur les aspects techniques et financiers des seize projets régionaux d’infrastrutures clés pour lesquels un financement est nécessaire afin d’assurer une mise en oeuvre réussie.

Les résultats des délibérations d'hier ont abouti à un projet de feuille de route – L’Agenda de Dakar pour l’Action, qui sera discuté lors du Sommet de haut niveau d'aujourd'hui. Le Secrétaire Exécutif du NEPAD, Dr Ibrahim Mayaki, a déclaré que les africains étaient désireux de voir un changement significatif et que son organisation n'était pas dans la planification mais dans l’action, afin de garantir ces résultats.

Trois chefs d'Etat africains, les Présidents Ibrahim Babacar Keita du Mali, Goodluck Jonathan du Nigeria et Yayi Boni du Bénin, ainsi que la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, étaient parmi les 300 délégués présents à la réunion. Ces derniers sont issus des secteurs public et privé, de l’industrie de l’infrastructure, des agences de dévelopement, du milieu financier et des experts techniques de haut niveau du NEPAD.

Les discours ont été prononcés sur le ton de l’enthousiasme et d’une volonté d’action concrète. S'exprimant sur ​​les grands projets d'infrastructures du continent, le président Macky Sall a déclaré: «Nous devons maintenant passer à la mise en œuvre par la mobilisation des ressources domestiques et exterieures". Le Chef de l’Etat Macky Sall a également rendu hommage au Président sud-africain Jacob Zuma, qui est à la tête du comité de haut niveau de l'Initiative Présidentielle des Champions pour les Infrastructures (PICI).

Le Sommet porte notamment sur la manière dont le secteur public et privé peuvent travailler ensemble pour débloquer le financement vital nécessaire afin de mettre en œuvre les projets d'infrastructure.

M. Donald Kaberuka, le Président de la Banque africaine de développement a fait quatre recommandations importantes: veiller à ce que les projets d'infrastructure vendus aux capitaux privés soient commercialement viables; rénover le financement des projets pour tirer profit de ressources publiques limitées et engager des fonds privés ; rassurer les investisseurs qui sont prêts à financer certains de ces projets à un stade précoce; et atténuer les risques politiques à travers la réglementation sur les droits de douane et les taxes ainsi que des gouvernements qui ne changent pas les règles à mi-chemin du processus de financement, ce qui décourage les investisseurs potentiels.  

Une référence a été faite au gouvernement du président Goodluck Jonathan qui a courageusement fait disparaître les subventions non rentables et les fonds souverains utilisés pour financer d'autres priorités de développement tels que la santé et l'éducation.

La Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Dr Nkosazana Dlamini-Zuma a déclaré qu’il était important d’inclure les femmes dans le processus de développement des infrastructures, et ce à tous les niveaux : « Libérons nos femmes du devoir d’aller chercher le bois, et assurons-nous qu’elles participent au développement des infrastructures stratégiques en Afrique »

Des réussites ainsi que des mises en garde ont aussi été partagées. Le Président du Mali Ibrahim Babacar Keita a mis en garde sur l’assèchement du fleuve Niger, une source importante pour son pays et les autres de la région. Il a souligné que l’avancée du désert sur le fleuve mettait déjà en difficulté la navigation et qu'en cas de non prise en charge rapide, cela pourrait impacter le paysage économique et social de la région.

Le besoin d’aller puiser dans les ressources internes de l’Afrique a été mis en avant. « Nous dépensons plus de US$4 milliards chaque année pour engager des experts non africains alors que nous avons ces qualifications expertises dans nos propres pays et dans la Diaspora », a expliqué M. Carlos Lopez, le Secrétaire Exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.   

L’Agenda de Dakar pour l’Action, qui doit être produit à l’issue de ce Sommet, sera un plan solide pour le financement et la mise en œuvre des programmes d’infrastructure régionaux en Afrique.