Dec 28, 2015 | News

NEPAD / Visioconférence sur l’Agriculture intelligente face au Changement climatique : Pour atteindre 25 millions de petits exploitants agricoles d’ici 2025!

Dans la perspective de la tenue prochaine du Forum sur l’Agriculture intelligente face au changement climatique à Malabo en Guinée Equatoriale,la directrice adjointe du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), Mme Esthérine Fotabong a animé une visioconférence en direct de Johannesburg (Afrique du Sud), ce lundi 09 juin 2014 sur le thème : « Changement climatique, Agriculture, Cadre du NEPAD : Pour atteindre 25 millions de petits exploitants agricoles d’ici 2025 ». Plusieurs journalistes membres du Réseau PDDAA (CAADP Network) ont pris part en ligne à cette conférence-débat.

Depuis quelques mois, le Secrétariat exécutif du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) organise des visioconférences à l’intention des journalistes africains membres du Réseau du Programme détaillé pour le Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA-NEPAD) (CAADP- Network –NEPAD) en vue d’apporter plus de clarté sur le rôle de cette institution dans le domaine de l’agriculture, la sécurité alimentaire et du changement climatique sur le continent.

Dirigée par Mme Esthérine Fotabong, Directrice adjointe du Nepad, de l’exécution des Programmes et de la Coordination, la Conférence-débat de ce mois, s’est tenue ce lundi 09 Juin 2014 à Johannesburg. Elle a connu la participation  des journalistes du Bénin, du Nigeria, de la Mozambique, de l’Afrique du Sud et autres. Durant une heure d’horloge, la conférencière a entretenu les hommes des médias sur les tenants et aboutissants de ce forum en préparation.

En effet, dans la perspective du Forum des acteurs nationaux et régionaux sur l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) en Afrique, Mme Fotabong a échangé sur le concept et les termes de référence de la rencontre qui se déroulera à Malabo en Guinée Equatoriale. Il s’agit d’analyser avec les hommes de médias, les enjeux et défis de changement climatique au sein des pays, ainsi que les besoins d’appui pour une meilleure prise en compte du changement climatique.

« Le concept de l’Agriculture intelligente est de voir comment développer l’agriculture en tenant compte du changement climatique. Comment contourner les effets dévastateurs du changement climatique pour atteindre l’objectif d’avoir 25 millions de petits exploitants agricoles d’ici 2025 sur le continent » se préoccupe Mme Fotabong.

L’un des challenges majeurs de gouvernance pour la plupart des Etats est l’interaction entre les différents acteurs et entre les programmes et initiatives en cours. Il est nécessaire d’améliorer la mise en synergie des acteurs ainsi que la coordination et la cohérence intersectorielles autour de la problématique de l’agriculture face au changement climatique.

Pour faire face à cette problématique, un Fonds Nepad Changement climatique a été mis sur pied pour subventionner des projets et activités qui visent à renforcer la résilience des Etats africains face aux changements climatiques et la conservation de la biodiversité à travers le renforcement des capacités des acteurs au niveau national, régional et continental.

Le changement climatique et son impact sur les écosystèmes constituent la plus grande menace face à la conservation de la biodiversité et à la durabilité de l’environnement en Afrique. Par rapport aux impacts, la conférencière citera un certain nombre d’effets destructeurs : notamment l’évolution des tendances des précipitations, la hausse des températures, le changement des saisons pluvieuses et la hausse du niveau des mers.

Il ressort qu’en Afrique, l’agriculture, l’eau, la santé, les zones côtières et les îles sont les secteurs et environnements les plus vulnérables aux changements climatiques. Le continent, particulièrement vulnérable aux impacts de la variabilité climatique en raison de contraintes multiples. « Le changement climatique est étroitement liée à l’utilisation des terres et d’une vulnérabilité accrue en matière de biodiversité » a-t-elle expliqué.

Encadré

image

Ph:DR- Un Fonds Nepad pour l’adaptation au changement climatique et la conservation de la biodiversité.

Fonds Nepad Changement climatique en question…

Le Fonds Nepad destiné à subventionner des projets et activités,  va soutenir durant une période initiale de deux ans (2014 et 2015), les mesures de mise en œuvre du programme en tenant spécifiquement compte de l’adaptation au changement climatique et la conservation de la  biodiversité. Il s’agit entre autres ; du renforcement des capacités pour une meilleure planification des questions liées au changement climatique, la conservation de la biodiversité, l’accès et le partage des avantages liés à cette connaissance ; de l’identification et le soutien des plates-formes existantes pour un dialogue politique cohérent sur le changement climatique ; de la promotion d’actions innovantes qui servent de modèles et de moyens de subsistance pour la durabilité environnementale et l’adaptation au changement climatique.

Les avantages du fonds

Le fonds accorde des subventions dans les domaines suivants : la formation et le renforcement des capacités des personnes impliquées dans l’agriculture, la conservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique et son adaptation ; les séances de sensibilisation ; les travaux de recherche et la gestion des connaissances surtout sur les causes et les conséquences du changement climatique et la perte de biodiversité sur le continent ; le soutient des interventions dans l’utilisation des instruments déjà prouvés au niveau national, régional ; les leçons apprises et les bonnes pratiques sur le changement climatique ; la prise en charge de l’intégration dans les politiques nationales en particulier dans les plans nationaux d’adaptation et  les plans nationaux d’investissement de l’agriculture (PNIA) ; etc.

Méthodes d’attribution

Deux méthodes d’attribution différente sont offertes par le Fonds : Une première méthode dite d’accès rapide pour le développement des ressources humaines à travers formations, ateliers et renforcement des capacités, d’une valeur d’environ 100.000 Euros. Une seconde, d’environ 200.000 Euros, consiste à appuyer à moyen terme, les activités spécifiques mises en service à travers une équipe d’experts pour une série d’activités globales visant à renforcer le rôle des parlementaires nationaux ou des organisations de la société civile dans le domaine du changement climatique et des questions touchant l’environnement. (A.A.)

Aline ASSANKPON

http://www.l-integration.com/?p=5532